Vie aquatique
Ecosystème sous la loupe
Une grande diversité d’espèces dans un biotope commun
La vie cachée sous la surface est riche: chaque espèce se maintient dans un habitat précis. Selon leur morphologie, leur alimentation et leur exigence au niveau de la qualité de l’eau, les plécoptères, trichoptères, éphémères et autres macro-invertébrés se repartissent sur le cours de la rivière. Les insectes aquatiques constituent le plat principal des poissons et de certains oiseaux.
La faune piscicole est également variée avec des espèces appréciant les eaux courantes fraîches et oxygénées, à l’instar de la truite et l’ombre commun. Le chevesne, le barbeau ou le brochet se contentent d’eaux plus calmes et tempérées.
Les macro-invertébrés
Les invertébrés consituent une grande part de la vie aquatique au niveau nombre d’espèces et biomasse. Leur cycle de vie s’effectue par mues successives, comme celle des éphémères, les trichoptères et plécoptères. Elles passent du stade larvaire à subimago (éphémères) et enfin imago. Les insectes adultes s’envolent brièvement pour s’accoupler avant de pondre et mourir en dérivant sur la surface. Leur présence est un indice de qualité du biotope. On note une diminution progressive des taxons et surtout de la biomasse, dûes notamment à la pollution, la diminution du taux d’oxygène et à l’augmentation de la température. Ces invertébrés sont d’une importance capitale dans la chaîne alimentaire. Les poissons sont en effet principalement insectivores et bons nombres d’espèces d’oiseaux s’en nourrissent.
Les poissons
Les poissons se nourrissent en grande partie d’insectes aquatiques tels que les éphémères, trychoptères, les gamares. Ils sont également piscivores (truites). Leur population a énormément diminué au fil des décénnies à cause des pollutions chroniques (nitrates, phosphates, micropolluants), et accidentelles. Les marnages rapides, la hausse de la température de l’eau, le manque d’eau sont aussi des facteurs péjorants. Le manque de frayères, de passes à poissons efficaces (dans le sens amont et aval), de plusieurs générations de géniteurs (taille de capture trop petite) et les différences subites de niveaux entravent leur reproduction naturelle. Les oiseaux piscivores, tels que les cormorans et les harles, présents en grand nombre ses dernières années, causent une forte diminution des truites et ombres dans l’Orbe.